Culture culinaire : judaïsme

L'enseignement fondamental de la tradition juive est l'injonction de la Torah de « manger, être satisfait et bénir YHVH, votre Dieu pour le bien de la terre ».

Il convient d'abord de noter combien ces mots honorent l'acte même de manger. En d'autres termes, manger n'est pas simplement un acte banal d'égoïsme, une mauvaise nécessité ou quelque chose que nous devons faire pour entretenir notre corps ; c'est saint. Les sages talmudiques ont enseigné que la table du dîner est comme l'autel du temple, et le repas que nous mangeons comme l'offrande qui nous rapproche de Dieu.

Jay Michaelson, dans God in Your Body, explique : « Le mot hébreu pour de telles offrandes, korbanot, vient de la même racine que l'karev, être rapproché. Plutôt que "sacrifices", une meilleure traduction pourrait être "joins" ou même "unificateurs". », ou réduire le bruit d'une vie impossible et précipitée. Manger de cette manière nécessite de la pleine conscience, et l'injonction juive de méditer en mangeant le confirme. Par exemple, la déclaration de Darchei Tzedek selon laquelle « Le principal service de Dieu consiste à manger. De plus, les tsadikim (les justes) méditent en mangeant, dans l'amour et la crainte de Dieu, comme dans la prière.1 » Le Talmud nous encourage à cultiver un moment de sincérité lorsque nous consommons notre nourriture : aussi spectaculaire que la scission de la mer Rouge2. « Les désirs naturels du corps sont des dons de Dieu », explique Michaelson. Il cite le maître hassidique Rabbi Zusya de Hanipol, qui a dit : La volonté du Créateur, béni soit-Il donc, est de « tout animer » car je fais Sa volonté en mangeant…. C'est Dieu qui vous a amené à cette faim et à cette soif. Car la faim vient de Dieu3. Enfin, le sage juif médiéval Bahya ibn Pakuda, dans son chef-d'œuvre, Les devoirs du cœur, écrit : Quiconque contemple les processus naturels du corps - comment lorsque la nourriture y pénètre, elle est distribuée à chaque partie du corps - verra de tels signes de sagesse qu'il sera inspiré pour remercier le Créateur et le louer, comme l'a dit David : Tous mes os diront : « Dieu, qui est comme toi ! (Psaumes 35:10) Il verra comment la nourriture passe dans l'estomac à travers un tube droit, appelé l'œsophage, sans aucune courbure ni torsion ; comment ensuite l'estomac digère mieux les aliments que ne l'avait fait la mastication ; comment alors la nourriture est transportée dans le foie à travers de fines veines de connexion qui agissent comme une passoire, empêchant quoi que ce soit de passer par le foie ; comment le foie convertit la nourriture qu'il reçoit en sang, qui se distribue dans tout le corps à travers des tubes qui ressemblent à des conduites d'eau et ont été formés spécifiquement à cet effet….Méditez, mon frère, sur la sagesse du Créateur dans la structuration de votre corps.

Notes de bas de page

1. Darchei Tzedik p. 18 Traduit par Yitzhak Buxbaum dans « Jewish Spiritual Practices », p. 226. Pesachim 118a

2. Cité dans Mazkeret Shem HaGedolim (MH Kleinman, éd.), P. 79 Traduit par Buxbaum dans « Jewish Spiritual Practices », p 231.

3. Rabbi Bahya ibn Pakuda, Les devoirs du cœur, porte du discernement, chapitre 5, traduit en hébreu par R. Yehuda ibn Tibbon dans Haberman, éd., p. 196 SOURCE: FOOD YOGA – Nourrir le corps, l'esprit et l'âme

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